Un autre éclairage.
L’époque des vœux est aussi celle de l’angoisse pour le frontalier dont l’enfant est aux études supérieures en Belgique.
Va-t-il recevoir à temps, de la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’attestation de refus de bourse dont il a impérativement besoin pour enclencher sa demande de bourse auprès du CEDIES ?
L’époque des vœux est donc celle de la colère froide contre la FWB : « Mais pourquoi, Nom de Dieu, s’encombre-t-elle d’un traitement de fond de ma demande, alors que tout ce que je veux, c’est un refus ? Comment ne comprend-elle pas ? Comment ne s’adapte-t-elle pas ? Comment n’automatise-t-elle pas le traitement des demandes des frontaliers ? »
Plutôt que de blasphémer, nous avons interrogé la FWB.
Il apparaît ainsi que le Ministre Marcourt et la DAPE (Direction des allocations et prêts d’études) ont vraiment essayé de régler le problème sous la précédente législature. Les démarches suivantes ont été entreprises :
- Une case à cocher sur le formulaire de demande permet d‘identifier celles qui émanent de travailleurs frontaliers ;
- Un agent de la DAPE est exclusivement affecté au traitement de ces demandes ;
- Une rencontre entre DAPE et CEDIES a eu lieu, au cours de laquelle des propositions ont été avancées par la 1re mais repoussées par le 2e.
En fait, le CEDIES ne veut pas d’une simple attestation de refus automatique : il exige un arrêté final, sanctionnant un examen complet de la demande introduite. Par ailleurs, le CEDIES est en mesure de savoir quelles demandes sont recevables chez lui, puisque le plafond de revenus au-delà duquel la demande sera refusée en Belgique est affiché sur le site de la DAPE. Mais il se refuse à entamer toute instruction sans disposer de l’arrêté final émis par la DAPE.
Bref, le problème n’est peut-être pas là où l’on jure qu’il se trouve.
Le Cabinet de la nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, et la DAPE s’engagent à reprendre les discussions avec leurs homologues luxembourgeois, avec consultation des frontaliers, pour essayer de parvenir à un dispositif simple et efficace.
Mais il faudra savoir faire preuve de bonne volonté et de souplesse des deux côtés de la frontière.