Le verre étant encore à moitié vide, le CD&V demande à son ministre de le remplir.
Une proposition de résolution relative aux « travailleurs frontaliers en télétravail » a été discutée la semaine dernière en Commission des Finances et du Budget du Parlement fédéral (voir lien ci-dessous).
Elle remet sur la table du gouvernement la demande d’un quota de : « 48 jours de travail autorisé en-dehors de l’état d’activité pour les travailleurs frontaliers, soit environ un jour par semaine » et d’en faire la norme des conventions bilatérales que la Belgique a avec tous ses voisins.
Outre son contenu, il est très intéressant de lire le nom et l’appartenance politique de ses signataires : six député-e-s du CD&V, propre parti du ministre des Finances, lequel a récemment négocié avec le Grand-Duché l’accord bancal des 34 jours et que voici invité par ses propres troupes à faire preuve d’un peu plus d’audace et de cohérence dans ce dossier.
Cosignent également la résolution une députée Vooruit et un certain Benoît Piedboeuf…
En conclusion de la discussion, la Commission des Finances et du Budget a décidé de solliciter les avis de la FEB et du SPF Finances.
L’avis de l’Administration sera à lire attentivement. N’est-ce pas elle qui oppose systématiquement à l’extension du télétravail frontalier l’argument de la « perte de souveraineté fiscale » ? Elle va enfin devoir développer et chiffrer son argument rhétorique.
PROPOSITION DE RÉSOLUTION relative aux travailleurs frontaliers en télétravail