Ce n’est pas la première fois que la bande de covoiturage reliant Arlon à la frontière luxembourgeoise défraie la chronique. En février 2021, le Ministre Philippe Henry annonçait l’assouplissement des règles pour élargir les conditions d’accès à cette bande de covoiturage. Des assouplissement qui ne sont plus à l’ordre du jour selon le Ministre, interrogé par Yves Evrard.
Inaugurée en mai 2019, la bande de covoiturage en direction du Grand-Duché de Luxembourg ne remporte pas l’effet escompté. Sur papier, l’idée semblait pourtant bonne. Une bande limitée à 50 km/h et pouvant être empruntée en cas d’embouteillages par des véhicules transportant à leur bord au moins trois personnes.
Mais dans les faits, une étude réalisée par la Sofico en 2019, a démontré qu’une vingtaine de véhicules seulement empruntait cette bande quotidiennement. Un chiffre anormalement bas, au vu de l’investissement de plus de 17 millions d’euros pour cette bande.
C’est pourquoi en février 2021, le ministre wallon de la Mobilité, Philippe Henry, avait décidé d’élargir les conditions d’accès aux bandes de covoiturage implantées sur l’autoroute E411. Une des pistes évoquées était d’ouvrir la bande de covoiturage aux véhicules accueillant deux personnes au lieu de trois.
Interrogé par le Député wallon Yves Evrard, le Ministre Henry annonce que le dossier « a quelque peu pris du retard et qu’une analyse plus fouillée va devoir être assurée ». Plusieurs éléments semblent mettre en cause ce projet explique le Ministre :
« Le Luxembourg n’envisage pas à court terme de développer une bande de covoiturage sur son territoire en continuité de la E411. De plus, le Covid a mis un frein à l’utilisation du covoiturage. (…) Enfin, il me semble indispensable d’avoir une approche uniformisée des règles de sécurité routière sur le territoire wallon. »
Après ne pas avoir donné de suite à l’idée de créer un parking de covoiturage à l’ancien poste frontière de Sterpenich, notamment en vue de valoriser la bande de covoiturage, voici un nouveau coup dur pour la mobilité de nos frontaliers et un nouveau projet à ajouter à la liste des travaux inutiles.